Deux semaines avant la noël, la majorité des maisons du pays ne sont pas décorées. L'Informateur, pendant sa tournée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, voit très peu de lumières de noël. Les sapins sont oubliés même dans des entreprises réputées prestigieuses.
Les petits marchands se plaignent. D'un ton désolé, ils ont témoigné que ce noël est le pire depuis plus de dix ans. La vente est quasi nulle. "Les gens regardent, mais ils n'ont pas d'argent. Ils n'achètent pas", se sont-ils plaints. Ils ont peut-être raison, car on entend à peine les fameux bruits des pétards.
Si, dans les années précédentes, la noël était annoncée par de joyeuses musiques, les couleurs lumineuses, la rentrée des touristes, cette année semble casser le rythme. Noël 2018 a été plutôt annoncée par de tristes événements, tels que : manifestations violentes, morts en pleine rue et banditisme dans sa forme la plus meurtière. Sans oublier la constante de la réalité haïtienne : la pauvreté dans sa forme la plus misérable.
Le black-out fait beaucoup parler de lui en prélude de la noël; une situation qui fait bien la promotion de l'insécurité dans le pays, surtout dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince. Les zones pauvres les plus chanceuses bénéficient à peu près 10 heures de courant électrique par jour.
En prélude de de la noël, ce qui retiendrait encore le sens de la fête, c'est l'ensemble des concours organisés par des médias du pays. Mais selon un maestro qui ne veut que son nom soit cité, aucune des oeuvres musicales soumises aux concours ne peuvent concurrencer celles des années 90. Une colossale régression.
Josué Pierre-Paul, ppjosue2018@gmail.com
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