lundi 11 février 2019

Apparemment abandonné par presque tous les secteurs, le président Jovenel Moise a-t-il le choix ?

Depuis la décision occulte du président de la République Jovenel Moise de révoquer les contractuels de l'administration publique, plusieurs membres du Parti haïtien Tet kale (PHTK) ont pris la résolution de tourner le dos au chef de l'Etat. Pour en avoir une idée, cliquez ici

Jovenel Moise face à la société 

Le 7 février 2019, tous les secteurs ont investi les rues afin d'exiger la démission de M Moise. Hormis la décision considérée par ses partisans comme une erreur grave, viennent s'ajouter le dossier PetroCaribe, les promesses non tenues, et surtout la dégradation de la gourde face au dollar américain, laquelle a entraîné l'affaiblissement de certaines entreprises, voire des institutions sociales comme la Fondation Katapausis chargée d'offrir des opportunités sociales et économiques. 

Du 8 au 10 février dernier, le pays a connu un weekend de mobilisation population pour forcer le président à plier bagage. Mais dans une adresse à la nation, le premier citoyen de la République a précisé qu'il n'entendait pas démissionner et a invité les protagonistes de l'Opposition au dialogue. Mais, à ce niveau de force, les Opposants tels que Jean Charles Moise (du Nord d'Haiti comme le président de la République) et Me André Michel, ont répondu négativement à cet appel. 

Jovenel Moise face à la Police nationale 

Le président de la République semble ne pas avoir de pouvoir sur la Police nationale d'Haiti (PNH). Dirigée par Michel-Ange Gédéon, qui semble ne pas être du PHTK, la Police suit une ligne qui serait conforme aux droits humains, évitant les répressions les plus expressives pour faire face aux violences ayant marqué les manifestations. En dépit de toutes les instructions présidentielles, les forces de l'ordre ont suivi la même logique et ne font pas vraiment écran face à la population. 

Selon toute apparence, le président de la République aurait seulement pouvoir sur les Unités de sécurité présidentielle et du Palais national. 

Jovenel Moise face aux bandits 

Sous la présidence de Jovenel Moise, s'est développé dans le pays un grand réseau de bandits. Le 10 février dernier, des manifestants se sont rendus chez des bandits notoires et ont reçu leur benediction. Selon les nouvelles relayées par la presse, des hommes connus comme des bandits ont publiquement décidé d'accompagner les manifestants. 

Décision finale de Jovenel Moise

Le porte-parole du PHTK, Rudy Heriveaux, a précisé que le président de la République ne laissera pas le pouvoir et que l'Opposition sera en train de se noyer dans l'illusion. Mais après cette déclaration le lundi 11 février, les violences de rue ont pris un essor extraordinaire. Les casseurs ont été à l'oeuvre dans différents endroits du pays. Et le nombre de manifestants a augmenté. 

Les hélicoptères ont marque leur passage dans l'espace aérien ce 11 février. Le président de la République semble n'avoir contrôle sur rien dans le pays : Sans ses allies, aucun support populaire. Quelle sera la décision finale de Jovenel Moise qui se dit encore ouvert au dialogue ?  


Josué Pierre-Paul, ppjosue2018@gmail.com










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